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Les 10 règles d’or du tricot

L’engouement pour le tricot continue, s’amplifie d’année en année, et la rentrée qui approche va faire la part belle au tricot main.
Alors, comme vous êtes comme moi des accros du tricot j’ai eu envie de partager avec vous quelques principes fondamentaux, importants pour réussir un bel ouvrage que l’on est fier de montrer, de porter ou d’offrir.

J’ai donc identifié les règles de base à respecter.
Des choses toutes simples, parfois même évidentes, mais qu’il faut connaître pour bien réussir.

Voici donc mes 10 règles d’or.

Règle numéro 1
Choisissez bien votre matériel.

Le proverbe dit « Un bon ouvrier a de bons outils ».
Pour nous aussi, les Joueurs de Pelotes, c’est tout à fait vrai.
Tricoter avec une bonne paire d’aiguilles est un plaisir, le tricot glisse bien, les mailles n’accrochent pas. Tout est fluide et plaisant.
Alors choisissez bien vos aiguilles, en fonction de la laine que vous allez tricoter, et de votre modèle.
Optez pour des aiguilles droites pour des tricots en aller-retour de petite taille, et pour des aiguilles circulaires pour les tricots en rond évidemment, mais aussi pour des ouvrages en aller-retour de grande taille. Les aiguilles doivent glisser, mais pas trop, elles doivent être rigides et ne pas ployer sous le poids des mailles, il faut qu’elles soient pointues mais ne déchirent ni vos doigts ni votre laine.
Chacun fera son propre choix en fonction de ses goûts : le froid du métal, la légèreté du plastique, la douceur du bois, la chaleur du bambou.
Bref, ne lésinez pas sur le matériel, n’achetez pas du trop bon marché et optez pour la qualité.
Mais attention, les plus chères ne sont pas toujours les meilleures ! Avant d’acheter, testez si vous le pouvez.
Il n’y a pas que les aiguilles.
D’autres petites choses sont aussi parfois utiles. Des bobinettes pour le jacquard, des comptes rangs.
Et surtout des marqueurs pour bien suivre un modèle, et pour toujours savoir où nous en sommes.
Choisissez les légers, et maniables.

Règle numéro 2
Faites un échantillon

Tout le monde le rabâche en permanence, mais personne ne le fait jamais, ou presque.
Et pourtant c’est bien une règle d’or pour réussir son modèle.
Et il y a plusieurs raisons à ça.
Tout d’abord, d’une personne à l’autre, le tricot change.
La manière de tenir le fil, de le tendre, de le manipuler peut provoquer des résultats bien différents.
Avec un même nombre de mailles et de rangs deux personnes ne vont pas obtenir les mêmes dimensions, que ce soit en hauteur ou en largeur.
Avec un échantillon, vous allez pouvoir comparer vos mesures à celles du modèle et recalculer les nombres de mailles et de rangs que vous devrez faire. Profitez-en aussi, pour bien adapter le modèle à votre taille.
Et là, il faut être un pro de la règle de 3 ! Une révision peut parfois s’imposer.
L’autre vertu de cet échantillon, est de bien vérifier que vous avez assez de laine pour aller jusqu’au bout de votre modèle. Rien de plus décevant que d’arriver à l’encolure d’un pull sur lequel on a travaillé pendant bien des jours et de n’avoir plus de laine. Il est souvent difficile de retrouver la même laine et surtout le même bain après plusieurs semaines.
Et l’échantillon va vous permettre aussi de vous entraîner, ce qui est parfois bien utile pour un point difficile. Ainsi, on se fait la main. Et il vous permettra de bien mettre en oeuvre la règle numéro 7.

Règle numéro 3
Regardez ce que vous faites

Emportés par notre élan, nous enchaînons les rangs et nous oublions parfois de jeter un coup d’œil régulièrement sur notre travail. Et c’est parfois une dizaine de rangs trop tard, qu’on voit une petite coquille bien déplaisante : une maille lâchée, un point à l’envers, une torsade oubliée.
Enfin quelque chose qui va nous obliger à revenir en arrière, ou que nous allons réparer tant bien que mal. Et parfois à laisser en l’état mais qui va gâcher notre beau tricot.
Alors un petit coup d’œil d’inspection à la fin de chaque rang ça aide.
Et profitez-en pour admirer ce que vous venez de faire.

Règle numéro 4
Tendez votre fil avec régularité

Un tricot régulier c’est plus joli, et le meilleur moyen d’y arriver, c’est de tenir son fil toujours de la même manière et de lui donner une tension similaire tout au long de l’ouvrage.
Alors ne vous amusez pas à enrouler le fil autour du petit doigt à un moment, puis à le tenir du bout des doigts à un autre moment, d’utiliser votre index pendant quelques rangs et plus après. De tenir le fil à gauche, puis à droite.
Même si vous avez vu des vidéos ou des articles vous expliquant qu’il y a une meilleure méthode que la vôtre, ne succombez pas aux sirènes du changement. Gardez votre routine et exercez-vous à d’autres techniques sur des échantillons.

Règle numéro 5
Formez vos mailles sur la partie large de l’aiguille

Les aiguilles sont un peu pointues pour permettre de rentrer facilement dans les mailles, mais la formations de la maille ne doit jamais se faire sur le bout de l’aiguille.
Que vous tricotiez avec le fil à droite, ou à gauche avec la méthode continentale, formez toujours votre maille sur le gros de l’aiguille.
Tirez sur le fil, au moment où la maille se trouve sur la partie la plus renflée de votre aiguille.

Règle numéro 6
Ne serrez pas trop votre rang de montage

C’est un défaut très courant. On a peur de rater une maille et on tire trop fort sur le fil. Il faut tirer régulièrement, pas trop fort et toujours dans le même axe.
Car si ce montage est trop serré, le premier rang devient parfois presque impossible à tricoter. Et c’est dommage de commencer un tricot avec un premier rang affreux.
Alors soyez décontracté, ne vous crispez pas et tirez doucement sur votre brin de laine. Mais si vous n’arrivez pas à modérer vos ardeurs, alors n’oubliez pas d’utiliser l’astuce du montage avec 2 aiguilles.

Règle numéro 7
Soignez vos bordures

Certaines parties du pourtour de votre tricot, vont disparaître et être cachées dans les coutures du modèle. Mais d’autres restent bien apparentes.
Alors pour celles-ci, il faut s’assurer de faire les bons choix pour que ce soit joli.
Et la plupart du temps, les modèles n’indiquent rien de spécial pour ces parties. Les auteurs vous laissent l’entière responsabilité de choisir la technique pour faire le rang de montage, le rang d’arrêt ou la maille lisière.
Et le rendu peut être totalement différente d’une technique à l’autre.
Le montage peut godiller, être lâche. Il peut être élastique ou rigide.
Le rang d’arrêt peut être souple ou au contraire resserrer.
Et les lisières peuvent gondoler ou tirer, si le choix de la technique n’est pas la bonne.
Profitez d’ailleurs de l’échantillon pour tester vos choix.
La plupart du temps, vous utilisez des méthodes qui relèvent de vos habitudes, que vous maîtrisez et qui fonctionnent bien.
Mais n’hésitez pas à changer de technique pour un meilleur résultat.

Règle numéro 8
Changez de pelotes au bon endroit

Je suis en guerre contre l’idée reçue qu’il faut changer de pelote en fin de rang.
On lit ça partout.
Je dis non, changez de pelotes à l’endroit où cela se verra la moins.
Sur une écharpe ou une bordure, vous n’allez tout de même pas changer de pelote juste au bord. Je vous garantis une reprise bien laide, même si vous êtes champion pour rentrer les fils.
Ne changer en fin ou début de rang que si le côté fait l’objet d’une couture !
Changez de pelote à un endroit où il y a une rupture, par exemple, à un changement de point vertical, entre une bordure et le point principal.
Ou, sous un bras.
Et pour un ouvrage très linéaire comme une écharpe en point mousse par exemple, où rien ne permet de dissimuler, choisissez de changer de pelotes à quelques mailles du bord.

Règle numéro 9
Ne négligez pas les finitions et le blocage

Lorsqu’on a enfin fini de tricoter, on n’adore pas faire toutes les finitions.
Rares sont ceux qui raffolent de rentrer les fils, de faire les coutures…
Mais, il faut le faire, alors faisons le bien.
Les coutures sont plus belles si elles sont peu visibles, alors en route pour le point de matelas, ou un montage au crochet.
Pour les fils, il vaut mieux les rentrer en suivant les mailles.
Et pour la layette, faire un joli bouton en laine plutôt qu’un bouton en plastique, c’est mieux.
Et pour terminer certains modèles, n’oubliez pas de bloquer votre ouvrage. Pour un châle par exemple.

Règle numéro 10
Ne vous arrêtez pas en milieu de rang

Il est bien rare que l’on tricoter quelque chose en seulement quelques heures.
Si on est parti pour faire une robe ou un pull, il va falloir plusieurs semaines.
Donc, des temps d’arrêt, plus ou moins long. Parfois même, des arrêts de plusieurs semaines !
Alors pour que le tricot ne se marque pas à cet endroit, tout d’abord, il vaut mieux ne pas s’arrêter au milieu d’un rang, car à la reprise, il y aura une démarcation sur la maille de reprise.
Et si vous pouvez anticiper, savoir que vous allez être obligé d’abandonner votre travail pendant plusieurs jours, passez-le sur une aiguille plus fine.
L’idéal, c’est d’avoir utilisé une aiguille circulaire, car il suffit de coulisser toutes les mailles sur le câble, et on n’a pas ce problème.

 

Voici les 10 règles d’or que je souhaitais vous présenter.
J’aurais pu en rajouter une onzième, mais elle est tellement essentielle que j’aurais même dû la mettre en premier. Elle est capitale, indispensable.
Faites-vous plaisir en tricotant.
Choisissez des modèles qui vous plaisent, tricotez pour ceux que vous aimez, appréciez à chaque rang le modèle qui avance et se crée sous vos doigts, ….
Que le tricot devienne le secret du bonheur !

Bien sûr au début, tout n’est pas que plaisir, car comme pour toute activité, l’apprentissage nécessite quelques efforts. Alors ne choisissez pas des choses trop compliquées pour commencer, il ne faudrait pas vous dégoûter.
Mais persévérez si vous êtes débutants, vous verrez, vous serez tellement heureux à la fin de votre première écharpe ou de votre premier pull !

Une réflexion au sujet de « Les 10 règles d’or du tricot »

  1. Merci pour ces 10 règles d’or…

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